• 30 % de voyageurs en plus
  • € 800 millions investis dans le service aux voyageurs

Après 2 ans de crise sanitaire, beaucoup de voyageurs ont retrouvé le chemin du train en 2022. La SNCB a terminé l’année sur un résultat en amélioration et avec une réduction de la dette, et ce malgré la forte augmentation des coûts de l’énergie et les multiples indexations des salaires. En 2022, la SNCB a continué à investir de manière conséquente dans de nouveaux trains et dans l'amélioration de l'accueil dans ses gares. Il s'agit d'une étape importante dans la préparation de l'ambitieux trajet de croissance et d'investissement défini dans le contrat de service public 2023-2032 conclu avec l'État belge à la fin du mois de décembre dernier.

Le nombre total de voyageurs en trafic intérieur en 2022 s'est élevé à 227,4 millions, soit 32,4% de plus qu'en 2021, mais il reste encore sous le niveau de 2019 (253,4 millions). Alors que les déplacements domicile-école et les voyages de loisirs ont retrouvé leur niveau d'avant la crise sanitaire, le nombre d’abonnements domicile-travail fin 2022 est en recul de 15% par rapport à 2019 : le télétravail est fermement ancré dans les nouvelles habitudes de déplacement d'une grande partie des clients. C’est pourquoi la SNCB a lancé le Flex Abonnement en ce mois de mars pour répondre aux nouveaux besoins de ses voyageurs. Les différentes variantes du Flex Abonnement sont lancées en plusieurs phases et de manière structurée. Ce titre de transport permet aux voyageurs de se rendre à leur travail de manière flexible plusieurs jours par semaine.

Pour les voyages de loisirs, le train est en revanche déjà redevenu en 2022 aussi populaire qu'avant la crise : depuis l’été dernier et surtout pendant le week-end (jusqu'à plus de 130% lors de certains week-ends) et les vacances scolaires, le nombre de voyageurs munis de tickets ou de cartes de 10 voyages a même dépassé les chiffres de 2019. Cette tendance se poursuit en 2023. Les promotions (Duo Ticket et le tarif Winter Promo) ont également rencontré un franc succès.

Les 5 indexations salariales consécutives au cours de l'année (surcoût de € 82,4 millions en 2022 en comparaison avec 2021) et la forte augmentation des coûts de l’énergie (surcoût de € 73 millions pour le plus grand consommateur d'électricité du pays) ont fait basculer le résultat opérationnel récurrent annuel dans le rouge, avec une perte de € 142,6 millions. Des compensations spécifiques du gouvernement fédéral ont toutefois permis d’en atténuer les impacts. La SNCB dégage ainsi un bénéfice d'exploitation de € 39,6 millions. La dette économique a encore diminué pour atteindre € 2,275 milliards, contre € 2,314 milliards fin 2021. La dette retrouve ainsi son niveau d'avant la crise sanitaire, et reste sous le plafond contractuel de € 2,565 milliards.

Près de € 800 millions d'investissements

En 2022, la SNCB a investi € 786,7 millions dans l'amélioration du service, dont plus de la moitié (€ 437 millions) dans la rénovation du matériel roulant et les nouvelles voitures M7 à double étage modernes et confortables : plus de 250 d’entre elles ont été livrées à ce jour parmi les 445 voitures commandées. En outre, à la fin de l'année 2022, plus de 80% de la flotte était équipée du système de sécurité ETCS (European Train Control System).

€ 183 millions ont été investis pour améliorer l'accueil en gare. Neuf gares sont devenues intégralement accessibles en 2022. Plus de 11.400 places de parking vélos ont également été créées l'an dernier.

Les investissements dans les grands chantiers se sont poursuivis (finalisation de Mons, Gand-Saint-Pierre, Malines…).

Il y a aussi eu € 86 millions qui ont été investis dans l'amélioration de processus et la digitalisation.

En 2022, les actionnaires d'Eurostar et de Thalys ont regroupé les activités des 2 sociétés au sein d'Eurostar Group, dont le siège social est basé à Bruxelles et dans lequel la SNCB détient une participation de 18,5%. Eurostar Group s’est fixé pour objectif de transporter 30 millions de voyageurs d'ici 2030.

Pour réaliser toutes ces ambitions, la SNCB recrute intensivement. L’entreprise ferroviaire a recruté 1.300 nouveaux collègues en 2022 et vise à attirer 1.600 nouveaux collaborateurs cette année. La SNCB comptait 16.638 employés à la fin de l'année 2022.

Le contrat de service public 2023-2032

Le contrat de service public de la SNCB a été approuvé par le Conseil des ministres le 23 décembre dernier. Ce contrat attribue à la SNCB la mission du transport de voyageurs en train, pour le trafic intérieur, pour la période 2023-2032.

Le contrat de service public de la SNCB s'appuie sur un plan décennal solide, ambitieux et industriel, qui prend comme point de départ les besoins et la demande des voyageurs. Il comprend, d'une part, une trajectoire de performance qui vise un niveau de productivité comparable aux autres opérateurs ferroviaires et, d'autre part, un plan d'investissement important, assorti d’un financement garanti. Pour sa part, la SNCB s'engage à atteindre des objectifs ambitieux qui feront l'objet d'un suivi annuel.

Le contrat vise à élargir l'offre de trains de 10% à l’horizon 2032, à augmenter le nombre de voyageurs de 30% durant la même période et à améliorer considérablement l'expérience client. Il prévoit une gamme de tarifs et de produits simplifiée et attrayante, avec une attention particulière pour les jeunes, les seniors et les personnes et groupes vulnérables. L'offre tarifaire vise à stimuler un usage plus fréquent du train et l'utilisation du train pendant les heures creuses.

La SNCB investit en outre dans l'accueil des voyageurs en doublant le nombre actuel de gares accessibles de manière autonome (pour atteindre 176 gares en 2032, soit près de 80% des voyageurs) et en proposant 40% de places de parking supplémentaires pour vélos.

La SNCB ambitionne de renouveler 50% de sa flotte d'ici 2032, en investissant dans du matériel roulant moderne et confortable, ainsi que 100% de trains climatisés, une voiture multifonctionnelle dans chaque train et une augmentation de 50% du nombre de places pour vélos dans les trains. De plus, la SNCB veut être l'un des premiers opérateurs ferroviaires à avoir équipé l'ensemble de sa flotte du système de sécurité ETCS à l’horizon 2025.

L’entreprise investira au total plus de € 9,2 milliards (euro 2023) durant cette période de 10 ans.

La stratégie de durabilité de la SNCB est ancrée dans ses activités et comprend des objectifs ambitieux pour les 10 prochaines années en termes d'économies d'énergie et d'eau, de tri des déchets, de politique d'achat responsable, de diversité et d'inclusion ainsi qu’en matière d'accessibilité autonome des trains et des gares.

Dans le même temps, la SNCB s'engage à réaliser des gains annuels de productivité à hauteur de 4,5% en moyenne pour être compétitive par rapport aux entreprises ferroviaires comparables. Ainsi, la dette économique devrait descendre à € 1,6 milliard d'ici 2032.

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