Les beaux jours sont là et j'ai envie de me dépayser en train. Dinant, « Cité Merveilleuse », est une bourgade touristique par excellence, au programme varié : Collégiale Notre-Dame, citadellegrotte, croisière en bateau, spécialités culinaires. Autre incontournable des lieux qui m'attire particulièrement ? La Maison Adolphe Sax, du nom de l'inventeur du saxophone né à Dinant ! Je suis plus que prête pour une journée rythmée par les découvertes et les airs jazzy. En avant la musique !

Touriste d’un jour en train dans mon propre pays

Paysage depuis la fenêtre du train d'une colline de l'autre côté de la Meuse.

Pour me rendre à Dinant, je n’ai pas hésité un seul instant : le train était pour moi le moyen de transport idéal.

J’admire par la fenêtre le décor bucolique. Partie d’un paysage de plaines, me voilà plongée dans une ambiance boisée et abrupte, aux falaises et aux maisons de pierres. Je suis aux portes des Ardennes belges, cela saute aux yeux.

Tout est accessible et coloré

Une place fleurie de la ville.

Une fois sur place, tout est facilement accessible à pied : restaurants, attractions, Office du Tourisme, hôtels, etc.

En me promenant, j’admire des maisons aux façades multicolores et les rues sont embellies avec soin, tout est fleuri. Je comprends mieux l’attrait des touristes pour ce charme ardennais. A ne pas manquer, les berges le long de la Meuse et la petite place en fleurs de l’Administration communale (Rue Grande 112).

Mon conseil ? Une panoplie de terrasses sont ouvertes le long du fleuve pour profiter du beau temps. Il y en a pour tous les goûts et bourses. A votre meilleure convenance !

Charles de Gaulle à l’honneur

Gauche : pont de Dinant. Droite : Statue de Charles de Gaulle.

Au détour d’une ruelle, le pont est surveillé par un drôle de personnage... En bon soldat, la statue est au garde-à-vous le long de la Meuse avec la ville en arrière-fond. Ce héros de cuivre, qui est-ce ?

Le visage de la statue me semble tout droit sortir d’une BD de Tintin ! Je m’approche et je tombe nez-à-nez avec la statue de Charles de Gaulle.

Le saviez-vous ? Lors de la Bataille de Dinant en août 1914, Charles de Gaulle, lieutenant à l’époque de la guerre 14-18, vient en renfort aux alliés. Il est blessé sur le pont qui porte aujourd’hui son nom.

Une collégiale gothique qui en impose

Gauche : bâtiment de la cathédrale de Dinant. Droite : vitrail coloré.

Fièrement adossée aux falaises imposantes, aux pieds de la Citadelle et face à la Meuse, la Collégiale Notre-Dame de Dinant ne passe pas inaperçue. Je ne vois qu’elle, en totale domination, paisible et intimidante. Je ne peux m’empêcher de pousser la très lourde porte de cette bâtisse chargée d’histoire pour rassasier ma curiosité.

A l’intérieur, de magnifiques vitraux et une hauteur sous plafond hallucinante m’en jettent plein la vue. 

Adresse : Rue Adolphe Sax 1, 5500 Dinant, à 400 mètres de la gare. La visite est gratuite.

Découverte jazzy de la Maison Sax

Une femme pose avec la statue d'Adolphe Sax sur un banc devant la Maison Sax.

Dinant est très connue pour avoir vu naître en ses entrailles le célébrissime inventeur du saxophone : Adolphe Sax. La maison au 37 de la rue qui porte son nom lui est dédiée.

Jolie surprise en arrivant : le banc où se relaxe Adolphe Sax en personne, les jambes croisées, dans son costume coulé en bronze. Il m’invite à me poser 5 minutes à ses côtés.

Adresse : rue Adolphe Sax, 37 à 5500 Dinant.

Infos pratiques : bercée par de la musique, au rythme des notes suaves du saxo, la visite prend 20 minutes. A 7 minutes de marche de la gare de Dinant. Bonus, c’est libre accès et gratuit.

Gauche : une gravure d'un saxophone sur porte. Droite : statue en verre de l'instrument.

Sans mentir, j’ai vu des saxophones toute la journée. La Ville a littéralement pris pour mascotte l’instrument du maître. Ses déclinaisons autour du saxophone sont très variées et omniprésentes. 
Vous avez vu le détail de ces œuvres en verre, c’est époustouflant, non ?

La Citadelle

Les escaliers ou le téléphérique ?

Gauche : escaliers vers la citadelle. Droite : téléphérique de Dinant.

La Citadelle est un incontournable. Dès l’entrée, le choix s’impose : les escaliers ou le téléphérique. Il sera vite fait : je n’ai pas le vertige et la dame de l’accueil chiffre le nombre de marches de l’interminable escalier à 408. Wow, c’est du sport.

Entourée de touristes dans le téléphérique qui se remplit à vue d’œil, me voilà spectatrice d’une montée unique sur la falaise dinantaise, agrémentée des cris et exclamations sonores de mes acolytes de cabine. Le moment est épique. 

Une vue imprenable

Vues panoramiques depuis la Citadelle sur la ville.
Pssssst… Le saviez-vous ? Le train est gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Ça m’intéresse !

Ce qui frappe au sortir de la cabine, c’est le majestueux panorama qui s’offre à moi. Regarder en bas, c’est me voir toute petite dans cette immensité. Je savoure l’instant.

Vestiges de guerre

Vieux canon pointé sur la vallée de Dinant.

Le site est agréable pour se balader parmi les vestiges de guerre. Un avion militaire trône en maitre sur l’esplanade.

Bon à savoir : une plaine de jeux pour enfants et un coin restauration sont également à disposition.

Un visite qui étonne

Gauche : anciennes boules à canon. Droite : histoire de la Citadelle.

La visite est donnée en français et néerlandais. La citadelle se découvre d’un autre œil avec les explications tout au long du parcours.

Ce qui me marque, c’est le quotidien mené par les soldats dans la Citadelle pendant la guerre, les conditions chocs de détention des prisonniers et une reconstitution grandeur nature des tranchées de la première guerre mondiale.

Le must de la visite : dans les profondeurs de la vieille bâtisse de plus de 200 ans, la visite se clôture par un escalier et un parcours incliné à 30%. J’avais la sensation d’être saoule. La guide plaisante : « c’est comme si vous aviez bu 3 Leffe ». Et c’est tout à fait ça !

Adresse : place Reine Astrid 3. A 250 mètres de la gare.
Plus d'infos : Citadelle de Dinant

Couque de Dinant et autres spécialités

Gauche : Procédé de fabrication des couques de Dinant. Droite : mise en cuisson des couques.

Qui dit Dinant dit couque de Dinant ! La célèbre couque est une spécialité typique de la Ville. Les vitrines dans les rues dinantaises les exposent comme de vrais chefs d’œuvre.

En franchissant la porte d’une boutique (la Maison V. Collard), j’ai même eu l’immense honneur d’assister à leur confection dans un petit atelier local.

L’artisan pétrit sa pâte à la main dans un pétrin en bois, puis l’aplatit à l’aide d’un rouleau à tarte de manière à obtenir l’épaisseur voulue. Ensuite, elle est coupée avec un emporte-pièce avant d’être tambourinée dans un moule imprimé fait en bois de poirier, de noyer ou de hêtre. Sangliers, saxophones, poissons, chats… toutes les impressions sont imaginables. La cuisson sur plaque achève le processus de fabrication quasi ancestral. A base de miel et de farine de froment, la couque durcit tellement à la cuisson qu’elle n’est pas facile à croquer. Je laisse son odeur si spéciale m’envahir et doucement, je la laisse fondre sur la langue.

Le saviez-vous ? Une légende fantaisiste rapporte que la Couque de Dinant fut imaginée au XVe siècle, lors du siège de la Ville par Charles le Téméraire (1466). Les Dinantais, privés de victuailles et ne disposant que de miel et de farine, imaginèrent d’en faire une pâte et de la cuire. Cette pâte très ferme a ensuite été imprimée dans le négatif des moules en cuivre jaune ou en laiton.

La couque de Rins

Un boulanger local présente les différentes couques de Dinant.

Je demande à l’artisan les origines du nom étrange de cette couque car à l’oreille je pense spontanément à la ville de Reims, en France. Mais je me trompe. Ici, cela s’écrit Rins. Alors pourquoi l’appelle-t-on couque de Rins ? Parce que François Rins fut le premier pâtissier dinantais à incorporer du sucre à la recette. Résultat ? Une couque plus molle et facile à manger, aux notes sucrées délicates. L’artisan me montre la différence significative entre les deux couques. Délicieuse et moins risquée pour les dents, la couque de Rins remporte sans hésiter ma préférence.

Où acheter ?
Michel Frippiat, artisan de la Maison Victor Collard, a de la pâte sur la planche ! Il réalise les 3 spécialités de Dinant (les couques, mais aussi la flamiche dinantaise, une tarte salée chaude à base de fromage, de beurre et d’œufs) à l’ancienne dans la plus pure tradition de fabrication. 
Une seule adresse : Maison Collard, rue Grande 72 à 5500 Dinant.

Manger au bord de la Meuse

Vue sur la Meuse depuis le restaurant.
Et si on passait une journée en famille ? Le top du top des sorties du mois, c’est par ici !

Il est temps de faire une pause gourmande après ces belles découvertes culinaires. Place à un lunch rapide mais de qualité. Je voulais une brasserie humble et goûteuse. Le Café Ardennais a un accès côté rive gauche de la Meuse, ce qui est sympa pour ne pas faire un détour si les estomacs crient famine. La carte est variée et le personnel dynamique. En prime, une belle vue sur le pont, la Collégiale et la Citadelle. La Meuse s’invite à table et avec elle, un décor de carte postale.

Adresse : Le Café Ardennais, avenue Franchet d'Esperey 4, 5500 Dinant. En face de la gare de Dinant.

Un temps sur la Meuse avec Les Croisières Mosanes

Gauche : une femme profite du paysage pendant une croisière en bateau. Droite : drapeau belge sur un bateau à Dinant.

Après le lunch, pour digérer et me détendre, j’accueille la croisière sur le bateau les bras grands ouverts. Nous sommes bien nombreux sur le pont à admirer tantôt la rive gauche tantôt la rive droite de Dinant jusqu’aux portes d’Anseremme, selon les explications de l’enregistrement multilingue diffusé pendant la durée de la promenade fluviale. Un aller-retour Dinant-Anseremme-Dinant en 45 minutes au timing parfait.

Mon conseil ? Lunettes et crème solaire sont de rigueur pour apprécier davantage le moment. C’est un moment propice pour des photos à gogo et un bain de soleil au son de l’eau.

Adresse : Rendez-vous aux Quais n° 2 ou 3, Avenue Winston Churchill, 5500 Dinant. Le départ se fait à intervalles réguliers..
Plus d’infos : Les Croisières Mosanes

La Merveilleuse Grotte de Dinant

Gauche : entrée de la Grotte La Merveilleuse. Droite : grande cavité souterraine.

Je clôture cette belle journée par une balade rafraîchissante au cœur de la grotte « La Merveilleuse ». Les décors sont magnifiques et le tour, de 50 minutes, est très bien conçu pour les visiteurs.

J’ai adoré la visite guidée, rythmée par des anecdotes et devinettes. Un exemple parmi tant d’autres : le guide pointe sa lampe torche sur une stalactite ou une stalagmite. Puis, il demande au groupe de deviner ce qu’elle peut représenter. Les propositions sont drôles, insolites ou folles mais quelqu’un finit toujours bien par trouver la bonne réponse.

Mon conseil ? Prévoyez des chaussures antidérapantes. Cela dit, le parcours est très praticable. Du haut de mon mètre 81, j’ai dû plutôt faire attention à ne pas me cogner la tête.

Adresse : Rue de Philippeville 142, 5500 Dinant, à 800 m de la gare. Au retour, il est possible de rejoindre la gare facilement par un raccourci juste après le passage à niveaux.

Plus d'infos : grotte de Dinant La Merveilleuse

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